Bout de l’an à Chucuito, 04/02/17

Fiorella, la mère de Francisco, est décédée voici tout juste un an à Chucuito, bourgade aymara au bord du lac Titicaca. Aussi aujourd’hui y célèbre-t-on sa messe anniversaire (messe du bout de l’an), et pas seulement la messe…

À la fin de la messe de l’église de l’Asunción, Francisco porte le portrait de sa mère comme un étendard.

Francisco porte le portrait de Fiorella, Chucuito, février 2017

L’assistance marche ensuite en vague procession jusqu’au Campo santo (cimetière).

Procession vers le cimetière, Chucuito, février 2017

Là, on dépose des fleurs devant le coffre contenant la dépouille de Fiorella.

On fleurit la tombe de Fiorella, Chucuito, février 2017

Pendant que les présents viennent un à un se recueillir devant la tombe, le groupe andin de la Juventud central de Chucuito rend à sa manière hommage à la défunte. Francisco y tient sa place.

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L’assistance sort ensuite sur la place Santo Domingo, où elle défile pour présenter alors ses condoléances aux parents de Fiorella

Condoléances du bout de l’an, Chucuito, février 2017

Puis, comme il se doit dans ces circonstances, il coulera pas mal de bière. Comme en Afrique, je vois verser quelques gouttes sur le sol (pour les ancêtres ?) avant de boire.

Avant  les libations, Chucuito, février 2017

La Juventud central continue d’accompagner ce moment. Je l’entendrai longtemps, jusqu’à une heure avancée de l’après-midi : elle répète l’imposante fête de la Virgen de la Candelaria (Vierge de la Chandeleur) du lendemain à Puno, une des plus importantes festivités du Pérou.

Ce que retiens finalement, c’est que l’émotion, la solidarité, la ferveur (sinon la douleur) de cet anniversaire dépassent ceux d’un enterrement français.

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