Medellín est sous le choc, 29/11/16

Medellín est-elle une ville maudite ? Il ne suffisait pas qu’elle ait payé un lourd tribut à la période de la Violencia, à l’affrontement avec les guérillas du pays, aux menées du Cartel de la drogue : 2 tragédies aériennes l’ont encore bouleversée.

Le 24 juin 1935, Carlos Gardel et ses musiciens trouvaient la mort parmi 17 personnes à Medellín : deux avions s’étaient percutés au décollage et avaient pris feu.
Hier dans la nuit, l’avion qui conduisait l’équipe brésilienne du Chapecoense s’est écrasé sur une colline de La Union, à 5 minutes de son atterrissage à Medellín.

Le Chapecoense venait disputer la finale de la coupe Sudamericana face à l’Atlético Nacional de Medellín. L’avion de l’équipe brésilienne s’est crashé à 21 h 54 locales après avoir lancé des appels de détresse. A fortiori s’il se confirme que le manque de combustible est bien à l’origine de la catastrophe, la responsabilité doit en être dégagée.
L’accident a fait 71 morts, dont 17 membres du Chapecoense et 20 journalistes. On ne compte actuellement que 6 survivants, dont 3 footballeurs et 1 journaliste.

L’Atlético Nacional a aussitôt demandé l’attribution de la Copa Sudamericana au club brésilien. Ce serait un pauvre, mais bel hommage.
Aujourd’hui, un ballet d’hélicoptères de l’armée survole la ville pour transporter les corps. Les télévisions locales et nationales passent en boucle le peu d’informations et d’images disponibles.

Depuis 1935, Medellín s’est pris de passion pour Carlos Gardel, dont la plupart de ses habitants connaissaient à peine le nom la veille de sa mort. Le même destin posthume est promis aux victimes du Chapecoense.

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