Cuisine amazonienne, 04/04/16

Pas étonnant : l’Amazonie est la première réserve de biodiversité au monde ; elle est forcément une des grandes cuisines du Brésil (dont les traditions culinaires sont presque aussi variées qu’en France), et sa cuisine est d’abord celle d’étonnants ingrédients. À commencer par la richesse, incommensurable, des poissons de l’Amazone, et celle, non moins stupéfiante, des fruits. Mais ce sont aussi les cultures de 170 peuples indiens et de quelques autres d’envahisseurs… Initiation en 8 leçons.

Maniçoba
Pour les viandes, cela tient beaucoup de la feijoada (lard, saucisse, bœuf en salaison, porc fumé…), pour la base, le haricot est remplacé par la maniva : feuilles de manioc très longuement cuites.
Mon appréciation : je préfère la feijoada…

Maniçoba (exposition Casa das onze janelas), Belém, mars 2016

Tacacá
Soupe relevée à base de jambu (brèdes mafane), d’oignons, de crevettes, de gomme de manioc, servie dans une cuia : demi-calebasse posée sur un « panier » tressé.
Mon appréciation : bien préparé, un délice.

Tacacá, Ver-o-Peso, Belém, mars 2016

Pato no tucupi
Le tucupi, c’est une préparation à base de jus de manioc (bouilli, sinon toxique) et de piment, qu’on peut même déguster en soupe. Le pato (canard) mariné est cuisiné et servi dans une soupe à base de tucupi et de jambu.
Mon appréciation : hélas ! Pas encore rencontré…

Pato no tucupi (exposition Casa das onze janelas), Belém, mars 2016

Tambaqui frito
Le tambaqui est un poisson gras. Pour le tambaqui frit (mariné au citron et roulé dans la farine de manioc), le morceau de choix est la costela (« côte ») sans arêtes. Se sert aussi en caldeira (« chaudron ») de tambaqui, mais c’est un peu dommage…
Mon appréciation : inégalable.

Costela de tambaqui, riz, feijão, tucupi, farine de manioc et jus de goyave, avril 2016

Caldeira de piranhas
La marmite de piranhas est le meilleur moyen de se venger de cet assassin en bande organisée.
Mon appréciation : très bon, attention : aphrodisiaque.

Piranha, la vengeance, avril 2016

Accompagnement
Ici la variété n’est pas de mise : riz, spaghetti et haricot. On n’est pas obligé d’imiter les Brésiliens qui coupent les spaghetti et mélangent le tout… Pour un vrai Amazonien, l’essentiel est le tucupi qui arrose le plat et la farinha (farine de manioc) qui le recouvre – ne pas confondre les farinhas d’Uarini, queridinha, ova, ovinha ou encore d’aguá…
Mon appréciation : tout dépend de la cuisinière

Jus de fruits et vitaminas
L’or de l’Amazonie, c’est l’acaï, qui se boit ici en « vin d’acaï » : jus nature. On dit que dans les veines d’un Amazonien coule le jus d’acaï au lieu de sang. Le guaraná est aussi omniprésent. Mais le cupuaçu, le bacuri, le taperebá, etc. méritent tous un détour. Comme partout au Brésil, on consomme les jus nature ou en vitaminas: additionnés de lait, de céréales…
Mon appréciation : pour tous les goûts

Marché aux fruits et aux légumes, Ver-o-Peso, Belém, mars 2016

Forêt noire
Pâtisserie, glaces, biscuits, pizza (oui : pizza !) : le Brésil raffole de forêts noires. Moi aussi. Pas très amazonien.
Mon appréciation : regarder où on met les pieds

Forêt non amazonienne

Une adresse…
Une seule adresse, ma cantine à Manaus : Três mulheres (Trois femmes…), marché Adolpho Lisboa, Manaus

Restaurante das três mulheres, marché Adolpho Lisboa, Manaus, avril 2016

Commentaires

1. Le 05/04/2016, 11:40 par GRAND

Bonjour,

C'est une très bonne idée de nous informer sur la cuisine traditionnelle de l'Amazonie.
Cordialement.
Pierre

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