Métro et légende, 16/12/16


On construit la première ligne du métro de Quito. Certes, la ville éventrée y perd une partie de son charme. Mais la ville a eu la bonne idée d’illustrer les palissades avec des légendes locales, comme celle du padre Almeida, qui quittait toutes les nuits son église pour mener une vie de débauche, jusqu’au jour où il croisa… son propre cercueil. Ou devant San Francisco, celle de Cantuña……
Voici donc la légende de Cantuña, enième version du pont du Diable :


« Il était une fois un artiste indigène du nom de Cantuña : on le chargea de construire en 6 mois une église à Quito, ce pour quoi il obtiendrait une grosse somme d’argent.


Bien qu’il y mît tous ses efforts, la construction n’avançait pas comme il l’espérait. Devant son angoisse, le Diable vint le voir et lui dit :
– Je vais t’aider à terminer avant minuit, en échange de quoi tu me paieras de ton âme.
Cantuña accepta, à la seule condition qu’il n’y manque pas la moindre pierre.


Les diablotins avançaient très vite et comme promis, l’église fut terminée avant minuit. C’était le moment d’en percevoir le prix exorbitant : l’âme de Cantuña.


Quand le Diable vint recouvrer sa dette, Cantuña lui dit d’une voix timide :
– Un moment ! L’accord n’est pas respecté ! Il manque une pierre !
L’artiste avait prestement ôté une pierre de l’édifice et l’avait cachée sans que personne s’en soit rendu compte.


Le Diable furieux comprit qu’une simple mortel l’avait roulé d'une manière enfantine et, se sentant floué, se réfugia en enfer sans emporter son salaire. Cantuña, pour sa part, avait réussi à sauver son âme.et livra l’édifice dans les délais, gagnant ainsi une grande fortune. »

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