25/02/2017

L’origine des Incas, 25/02/17

Recherchant des informations sur les sites archéologiques de El Cusco et de sa région que je découvrais, j’ai lu quelque part que si le quechua était la langue de communication de l’Empire inca, l’aymara était sa langue officielle. Ayant consacré des années de ma vie à l’étude de la prise du pouvoir des « guerriers de paix » mandingues sur le monde sérère (les Guelwaars), je ne pouvais que réagir d’un coup à cette information : les Incas auraient-ils été d’origine aymara ?

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23/02/2017

La naissance de l’État, 23/02/17

Un Français moyen est généralement capable de citer quelques cultures méso-américaines : Aztèques, Mayas, parfois Toltèques, Huastèques ou Tenochtitlán… Mais en Amérique du Sud, combien d’entre nous sont capables de citer une autre civilisation que celle des Incas ? Pour ma part, c’est vite vu : je n’en connaissais aucune. Et pourtant…

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13/02/2017

Torrents de boue, 13/02/17

Le mois de janvier a été dur pour le Pérou. Conséquence del Niño, les précipitations abondantes sur les Andes ont amené des inondations importantes dans une grande partie du pays. Lima, Ayacucho, Abancay… j’y ai toujours échappé de peu. Je parlais au début du mois de la sécheresse de Piura, où il ne pleut jamais : la ville est aujourd’hui inondée. Or, l’eau l’inonde pas seule ici : les huaycos les accompagnent : des torrents de boue et de pierre qui emportent tout sur leur passage. Les glissements de terrain suivent. On dénombrerait au moins 23 morts. Mais aujourd’hui, les huaycos ne sont pas tous dus à une nature folle…

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Sikuris « 27 de juño »

La fête de la Virgen de la Candelaria (Vierge de la Chandeleur) de Puno, au bord du lac Titicaca, est une des plus grandes fêtes religieuses du Pérou. Du moins l’était, car elle donne surtout lieu aujourd’hui davantage à un « carnaval » très profane. Le dernier dimanche de janvier se tient un concours et des défilés de danses autochtones.
Le dimanche suivant, c’est le tour des danses métisses. Les participants se comptent par dizaines de milliers (40 000 cette année), et la foule fait exploser la population de Puno (150 000 habitants)
Dans cette présentation géante, les sikuris ont le mérite de l’authenticité et sont bien moins codifiés que les groupes folkloriques interchangeables de diables ou de caporaux en « costume de lumière »… en fait très peu de costume pour les danseuses. Je suppose que la Vierge apprécie.
Le groupe du « 27 de juño » (27 juin) présenté ici, remarquable par son ensemble et son homogénéité, n’a été noté qu’en 20e position sur 79, 6e des sikuris sur 15…

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Huawei Eco, 5’27"

* Le nom de sikuris (ou sicuris) est dû au siku, nom aymara de la flûte de pan.

10/02/2017

La Juventud central de Chucuito

La Juventud central est un groupe de zampoña (flûte de pan) de Chucuito, bourgade de 8 000 habitants au bord du lac Titicaca. Il est ici enregistré à l’occasion d’une cérémonie funéraire de premier anniversaire, le 04/02/2017. Pour l’immense fête de la Virgen de la Candelaria, le jour suivant à Puno, capitale de la région, la Juventud central intègre la formation de sikuris* K’alacampana.
L’enregistrement est suivi d’une explication du « chef d’orchestre » de la Juventud central sur les différents types de zampoñas.

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Huawei Eco, 10’25 + 3’44"

* Les groupes de sikuris (du nom aymara de la flûte de pan) peuvent comporter plusieurs dizaines de zampoñistas, tambourinaires, danseuses et exécutent des polyphonies et chorégraphies du même nom.

06/02/2017

Bout de l’an à Chucuito, 04/02/17

Fiorella, la mère de Francisco, est décédée voici tout juste un an à Chucuito, bourgade aymara au bord du lac Titicaca. Aussi aujourd’hui y célèbre-t-on sa messe anniversaire (messe du bout de l’an), et pas seulement la messe…

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Journal, Machu Picchu, 01/02/17

Parler du Machu Picchu ? Empiler des superlatifs sur des superlatifs éculés ? Ils sont mérités. Ça, c’est fait. Alors, peut-être, mon expérience personnelle du Machu Picchu ?…

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30/01/2017

Seul avec les morts, 21/01/17

Nul ne peut accepter l’idée de son anéantissement et, si chaque peuple a élaboré sa propre religion et continue de le faire, toutes sont fondées sur l’espérance d’un au-delà ou d’un retour.
Mais pour tenter d’approcher le rapport à la mort des peuples amérindiens, il nous faut déployer un singulier effort d’imagination...

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20/01/2017

Errance, 19/01/17

C’est bien, des fois, d’errer sans but. Lorsque j’arrive quelque part, je commence souvent par flâner quelques heures, au gré de mon humeur et de mon inspiration. J’ai le tort de peu préparer mes voyages : tout va trop vite ! Deux cas de figure sont alors possibles : je me retrouve dans une zone sans intérêt, si ce n’est celui, majeur, de m’offrir un visage insoupçonnable de la vie locale ; ou le dieu des voyages est avec moi et se fend ce jour-là d’un petit miracle. Cette fois-ci, à Lima…

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14/01/2017

Émeutes à Lima, 14/01/17

En Amérique Latine, il y a des péages un peu partout sur les grandes routes, en bon état ou pas. Un de plus ou un de moins, quelle importance ? Seulement, celui ouvert le 29 décembre à Chillón, sur la panaméricaine, a une particularité : il isole la banlieue du Cône nord (2 millions d’habitants), et notamment le district de Puente Piedra, du centre de Lima. Imaginez un péage porte d’Orléans…

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10/01/2017

Sexe et suprématisme, 08/01/17

Je sors du Musée national d’archéologie, d’anthropologie et d’histoire de Lima ; je m’assieds quelques minutes sur la place de Pueblo Libre. Un type s’arrête puis s’assied, assez grand, assez fort, assez blanc…

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04/01/2017

Sahel, 03/01/17

La frontière, c’est ça :

Enfin une frontière intelligente, Poste de Huaquillas, décembre 2016

Pas compliqué, non ? Ça ne l’empêche pas de prendre 1 h 30’. Mais au moins on ne fait qu’une fois la queue.
Pour tout le reste, passer de l’Équateur au Pérou, c’est un sacré choc. À tous points de vue…

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01/01/2017

Dakar

Une vague lueur se dessinait sur Gorée et un moteur se fit entendre en contrebas derrière lui. Allah créait un nouveau jour. Il marmonna une action de grâces au capitaine des cieux. La rade était noire ; du haut de sa tour, à peine en distinguait-il les môles.
Il se souvint que la vieille Plymouth avait rendu l’âme à l’aller. Il ne savait même pas comment il rentrerait à Pikine.
Un chalutier quittait le port pour le large. Il repensa à la grande grève et au coup qu’il avait pris sur la tête. Ils lui avaient volé son métier et son foyer. Ils avaient failli lui coûter la raison. Il ne pouvait repenser aux tempêtes de l’Atlantique sans un frisson, ni aux soirées de Baltimore ou de Valparaiso sans nostalgie. Que pouvaient-ils faire, Peter, Carmen, Ivan… à cet instant ?
La vendeuse le tira de ses songes en frappant. Elle lui versa du café de son thermos. Ils échangèrent quelques mots, les mots banals de chaque matin. Cela lui réchauffa le cœur. Il ne put réprimer une larme, qui se mit à couler.

Dakar

27/12/2016

Quitter Quito, 23/12/16

Enfin une ville ! Enfin une vraie ville ! Une ville dont l’histoire n’est pas massacrée, mais dont le cœur n’est pas non plus une réserve de ces animaux sympathiques mais étranges appelés turistas (déjà, avec un nom pareil…). Quito vit, et dès qu’ils ont un jour de libre, pour que le soleil des Incas revienne les caresser, la foule des quiteños accapare son cœur, fait d’églises et de monastères baroques, de boutiques d’art religieux et de quincailleries, de restaurants populaires où on déjeune pour 2 dolares* d’un sancocho** et d’une minestra***, jus de mûre ou de frutilla**** compris…

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22/12/2016

Péchés de chaires, 22/12/16

Les églises de Quito, où est née la légende de l’El-Dorado, sont couvertes d’or, jusqu’à l’indigestion à la Compañia de Jesus. La (relativement) très bonne conservation du centre historique de la ville offre un parcours initiatique à l’art baroque au gré de ses églises, de ses chapelles et de ses monastères. J’ai choisi de le suivre avec le petit bout d’une lorgnette*…

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16/12/2016

Métro et légende, 16/12/16


On construit la première ligne du métro de Quito. Certes, la ville éventrée y perd une partie de son charme. Mais la ville a eu la bonne idée d’illustrer les palissades avec des légendes locales, comme celle du padre Almeida, qui quittait toutes les nuits son église pour mener une vie de débauche, jusqu’au jour où il croisa… son propre cercueil. Ou devant San Francisco, celle de Cantuña……
Voici donc la légende de Cantuña, enième version du pont du Diable :

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13/12/2016

Casa del Alabado, 06/12/16

C’est un petit musée, loin des extraordinaires musées précolombiens du Mexique que sont le Musée d’anthropologie de México et le Musée d’anthropologie de Jalapa. Il n’est même pas forcément sur les guides… Et pourtant ce « petit » musée est une merveille. Son parcours thématique offre une plongée passionnante dans l’univers amérindien et ouvre la porte d’un voyage, plus encore que dans l’espace et le temps, dans l’esprit de nos lointains cousins…

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07/12/2016

Caraïbes, 26/11/16

Porto Rico, Saint-Domingue, Haïti, Cuba, Jamaïque, Yucatan, côte des Mosquitos, côtes caribéennes de la Colombie et du Venezuela, Petites Antilles, etc. s’égrènent autour de la mer des Caraïbes. Avec son peuplement amérindien, avec la colonisation et avec la traite négrière qui a suivi, le pourtour de cette autre Mare nostrum devrait tout avoir en commun. L’Histoire en a décidé autrement…

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29/11/2016

Medellín est sous le choc, 29/11/16

Medellín est-elle une ville maudite ? Il ne suffisait pas qu’elle ait payé un lourd tribut à la période de la Violencia, à l’affrontement avec les guérillas du pays, aux menées du Cartel de la drogue : 2 tragédies aériennes l’ont encore bouleversée.

Le 24 juin 1935, Carlos Gardel et ses musiciens trouvaient la mort parmi 17 personnes à Medellín : deux avions s’étaient percutés au décollage et avaient pris feu.
Hier dans la nuit, l’avion qui conduisait l’équipe brésilienne du Chapecoense s’est écrasé sur une colline de La Union, à 5 minutes de son atterrissage à Medellín.

Le Chapecoense venait disputer la finale de la coupe Sudamericana face à l’Atlético Nacional de Medellín. L’avion de l’équipe brésilienne s’est crashé à 21 h 54 locales après avoir lancé des appels de détresse. A fortiori s’il se confirme que le manque de combustible est bien à l’origine de la catastrophe, la responsabilité doit en être dégagée.
L’accident a fait 71 morts, dont 17 membres du Chapecoense et 20 journalistes. On ne compte actuellement que 6 survivants, dont 3 footballeurs et 1 journaliste.

L’Atlético Nacional a aussitôt demandé l’attribution de la Copa Sudamericana au club brésilien. Ce serait un pauvre, mais bel hommage.
Aujourd’hui, un ballet d’hélicoptères de l’armée survole la ville pour transporter les corps. Les télévisions locales et nationales passent en boucle le peu d’informations et d’images disponibles.

Depuis 1935, Medellín s’est pris de passion pour Carlos Gardel, dont la plupart de ses habitants connaissaient à peine le nom la veille de sa mort. Le même destin posthume est promis aux victimes du Chapecoense.

27/11/2016

Transports de Medellín, 27/11/16

Medellín est une ville-champignon : 50 000 habitants en 1900, 350 000 en 1950, 3,8 M en 2016. Une telle croissance se fait largement dans l’anarchie, et les comunas, « favelas » de Medellín, sont largement développées sans plan et sans contrôle. Ce peut être aussi la chance de mise en place d’infrastructures ultramodernes, comme c’est le cas des transports de la ville…

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